Si vous êtes sur cette page, c’est que vous n’êtes pas insensible à l’idée d’écouter vos morceaux préférés dans une expérience immersive… et on vous comprend ! Avec le Dolby Atmos et l’audio spatial, Sonos fait fort avec l’Era 300, une enceinte individuelle qui se positionne astucieusement entre sa petite sœur, la Sonos Era 100, et le mastodonte Sonos Five. Test complet d’un ovni sonore qui nous vient directement des contrées californiennes ensoleillées !
Sommaire
La Sonos Era 300, c’est quoi ?
C’est tout simplement une enceinte individuelle intelligente et sédentaire qui promet une immersion auditive dans une bulle immersive d’écoute grâce à plusieurs petits haut-parleurs disposés à 360°. L’idée de départ de Sonos est ambitieuse : proposer une expérience audio spatiale satisfaisante avec une enceinte individuelle, un peu comme le HomePod d’Apple ou l’Echo Studio d’Amazon. Pas évident de se mesurer à ces géants, surtout sur le terrain de l’innovation technologique !
Comme vous allez pouvoir le constater tout au long de notre test, la promesse est tenue, malgré quelques petits bémols.
Sonos Era 300 : entre l’Era 100 et la Sonos Five
Un peu de contexte avant de mettre cette enceinte sous le microscope. Sonos est un spécialiste américain des systèmes audio pour la maison. Fondée en 2002, la boîte est connue pour deux choses :
- Ses enceintes sans fil haut de gamme innovantes, équipées de la spatialisation sonore (ou 3D audio) ;
- L’intégration des services de streaming (Spotify, Apple Music et Amazon Music notamment) dans ses enceintes.
Dans la gamme Sonos, la Era 300 se positionne entre la Era 100, une enceinte plutôt mini, et la grande Sonos Five. Voilà donc pour les présentations. Que vaut le nouveau bébé de Sonos, sorti le 28 mars 2023 ? Let’s go !
Sonos Era 300 : design et finition, on valide ?
Premier point positif : Sonos a choisi de s’écarter des formes cylindriques qui pullulent un peu partout sur le marché des enceintes individuelles. Nous sommes ici sur un format de type « sablier renversé » chargé de 6 haut-parleurs qui dirigent le son vers quatre directions.
La forme un peu curieuse de l’enceinte est en réalité au service la sortie sonore qui est particulièrement convaincante, mais nous y reviendrons. Globalement, nous sommes sur un look assez lo-fi, assez minimaliste, avec des coques en plastique, des grilles et des surfaces plus lisses. Deux patins en caoutchouc permettent d’ancrer l’enceinte sur la surface.
Côté finition, ce n’est pas une œuvre d’art, mais ça reste assez sympa pour une enceinte individuelle. Sonos propose deux finitions : la noire et la blanche. On préfère cette dernière pour deux raisons :
- Les trous perforés dans la carcasse sont mieux dissimulés, tout comme la poussière qui peut parfois s’y loger ;
- Bien qu’élégante, la version noire a tendance à s’imprégner de traces, notamment si vous avez les mains un peu moites.
L’Era 300 fait 16 x 26 x 18,5 cm et pèse environ 4,4 kg. Prévoyez donc une bonne place sur votre meuble.
Comment s’en sort l’Era 300 sur l’expérience d’écoute ?
C’est quand même l’essentiel, non ? Commençons par le hardware, composé de six haut-parleurs. Vous avez deux woofers sur les deux côtés et quatre tweeters qui diffusent vers l’avant, le haut, la droite et la gauche.
La forme en sablier renversé permet une belle expérience de bulle sonore. C’est d’ailleurs très impressionnant pour une enceinte individuelle. On a fait le test avec Bohemian Rhapsody de Queen, Here Comes the Sun des Beatles (Mix de 2019) et Boom de Sevenn et Tiësto, et il n’y a pas à dire : il y a un vrai plus en passant d’un mix stéréo au Dolby Atmos.
Côté stéréo, on est aussi plutôt bon, même si on effleure à peine l’expérience proposée par une Sonos Five. Il faut prendre soin de bien rester face à l’enceinte pour capter tout le signal stéréo et les effets d’élévation. Allez, on va se mouiller : l’expérience stéréo, qui n’est pourtant pas le principal argument de l’Era 300, est légèrement meilleure que le HomePod II d’Apple.
Si vous utilisez l’enceinte de Sonos avec un appareil iOS, on vous recommande chaleureusement de lancer la calibration avancée. Elle vous offrira une meilleure expérience sonore, que ce soit pour la musique ou pour la voix (podcasts notamment).
Un petit bémol sur les aigus qui manquent parfois de détail ou de percussion, surtout sur les morceaux un peu « chargés ». Mais rien de bien grave. Il faudra être un mélomane averti pour s’en rendre compte.
Test Sonos Era 300 : quid de l’expérience utilisateur ?
Tout se passe sur Sonos S2, l’application mobile du fabricant californien. Est-ce que c’est l’application la plus intuitive et la plus ludique au monde ? Non. La faute aux menus imbriqués qui peuvent déstabiliser lorsqu’on va loin dans l’arborescence. Est-ce que ça fera l’affaire après quelques minutes de prise en main ? Oui, clairement.
A la première visite, l’application déclenche un tutoriel assez bien structuré qui vous guidera sur les fonctionnalités essentielles. L’utilisation s’articule autour de boutons tactiles pour gérer la lecture et le volume, faire des recherches et activer l’assistant vocal Alexa et/ou Sonos Voice Control. Pas de Siri donc… mais on se rattrape avec les plateformes de streaming proposées. La bibliothèque est en effet assez impressionnante, avec du Spotify, Apple Music, Pandora, Audible, Qobuz, Amazon Music, Deezer, Tidal, etc.
La reconnaissance vocale est plutôt réussie, pour peu que vous soyez dans un rayon de 2,5 mètres de l’enceinte… même quand elle diffuse de la musique (mais pas à volume maximal). Les plus méfiants apprécieront le bouton situé à l’arrière qui permet de couper complètement l’alimentation des micros.
Avis Sonos Era 300 : et la connectique dans tout ça ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la Sonos Era 300 n’est pas vraiment « sans fil », mais c’est une bonne nouvelle, car vous allez pouvoir connecter votre platine vinyle en mini-jack grâce au port USB-C à l’arrière (via un adaptateur vendu séparément).
Vous avez également droit à la connectivité Bluetooth, mais avec une latence de 220 ms. Conseil de pro : c’est bien avec le Wifi que la Sonos Era 300 fonctionne au maximum de ses capacités. Agissez donc en conséquence.
Les utilisateurs d’Android pourront enfin apprécier la fonctionnalité de calibration acoustique Trueplay. Pour rappel, elle permet d’optimiser le son de l’enceinte en fonction de l’environnement et de la pièce dans laquelle elle se trouve (mesure de l’acoustique de la pièce via smartphone ou tablette et ajustement automatique du profil sonore en adéquation). En revanche, seuls les utilisateurs sous iOS (iPhone et iPad) pourront aller plus loin avec le réglage « avancé ».
Test Sonos Era 300 : verdict final
Plus compacte que la Sonos Five et bien plus aboutie que l’Era 100, l’Era 300 vient combler avec brio un creux dans la gamme de Sonos.
Le design singulier et atypique en sablier renversĂ© est astucieux, en ce sens qu’il donne du cachet Ă l’enceinte tout en se mettant au service de l’expĂ©rience sonore. Sonos n’a jamais vraiment déçu sur ce plan, et la Era 300 impressionne par sa capacitĂ© Ă recrĂ©er une bulle auditive bien plus convaincante que celle du HomePod II, un concurrent direct (mais moins cher).
L’application Sonos S2 demande un temps d’adaptation, mais l’essentiel est accessible en quelques clics. On apprĂ©cie l’accès aux nombreuses plateformes de streaming et les rĂ©glages intuitifs.
Côté son, l’audio spatial est tout simplement bluffant, l’expérience stéréo un peu moins, tout en restant dans les standards haut de gamme du marché. Les mélomanes avertis seront peut-être un poil déçus par certains aigus, surtout sur les morceaux chargés.
L’intĂ©gration de certains assistants vocaux est un plus, tout comme la possibilitĂ© de connecter des appareils externes via USB-C. Le hic ? L’expĂ©rience ultime reste rĂ©servĂ©e aux utilisateurs d’iOS, notamment en termes de calibration avancĂ©e.
Pour ceux qui cherchent une immersion sonore supĂ©rieure sans nĂ©cessairement investir dans la Sonos Five, l’Era 300 est un bon compromis pour le stĂ©rĂ©o, et c’est LE produit du moment pour l’audio spatial (sur le marchĂ© des enceintes individuelles).
Il ne reste plus qu’Ă voir comment elle se comportera face Ă l’Ă©volution rapide du marchĂ© audio. Pour l’heure, Sonos tient une nouvelle pĂ©pite dans sa collection.
On aime ! 👍 | On aime moins… 👎 |
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L’expérience audio spatiale, sans doute la meilleure sur une enceinte individuelle | L’application Sonos 2 a besoin d’une refonte, notamment pour les menus « profonds » |
Le look minimaliste et la forme en sablier inversée, très sympa pour la déco du salon. | La finition noire est sujette aux traces |
Expérience stéréo satisfaisante… | …mais moins aboutie que sur la Sonos Five. |
Possibilité de connecter des appareils externes via USB-C (adaptateur vendu séparément) + Bluetooth | Les aigus sont parfois hors de contrôle, surtout sur les morceaux un peu chargés |
Accès à de (très) nombreuses plateformes de streaming | Pas de Siri et pas de Google Assistant. |
Fonction de calibrage avancée | |
Captation vocale plutôt convaincante (à moins de 2.5 mètres) |